Le nouveau clip apocalyptique de Calogero
publié par Fabien Morin
Mardi 1er Décembre 2009 10h48
Si le nouveau single de Calogero
ne dépeint pas un optimiste de tous les instants, reste que
l'auteur-compositeur français semble avoir retrouvé l'inspiration de
ses débuts. Comme troisième single de son dernier opus "L'embellie",
l'artiste a porté son choix sur le titre qui ouvre son album, "La fin
de la fin du monde". Et si l'interprète de "En apesanteur" et "Prendre
Racine" a composé la musique, c'est Dominique A qui a signé les paroles.
Après "C'est dit" et "L'ombre et la lumière" (qu'il chantait en duo avec Grand Corps Malade), Calogero
présente donc son nouveau clip. "La fin de la fin du monde" met en
scène le chanteur en compagnie d'une jeune femme, dans un paysage
désert au parfum d'apocalypse. Alors que les cuivres et les tambours
résonnent, des météorites déferlent sur un terrain qui s'effondre.
Calogero
explique sur son site internet que "La fin de la fin du monde" est
« une chanson d'espoir, le recommencement après le chaos. C'est l'une
de mes chansons favorites du CD. Le rythme est enjoué, inspiré de la
traditionnelle tarentelle sicilienne. C'est une marche héroïque, une
marche en avant. ».
source OZAP
CALOGERO vous présente son Embellie - PtitBlog.net -
Un article qui date un peu (mai 2009) mais je le trouvais vraiment sympa et puis une ptite piqure de rappel ne fera pas de mal à presque 2 semaines du coup d'envoi de la tournée =]
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Bonjour Calogero et bienvenu sur PTiTBloG. Tu viens de sortir un nouvel album, à la recherche de nouvelles sensations, de nouvelles expériences ?
Bonjour. Oui, comme toujours j’aime bien bifurquer tout en restant moi-même, aller chercher de nouveaux horizons, au niveau des musiques et des textes. L’équilibre difficile est qu’il faut que ça te ressemble, ne pas être seulement dans une posture.
Tu es allé chercher des auteurs dans des univers très différents ?
Oui, ils n’ont a priori pas le même univers que moi.
Ce qui est intéressant c’est la découverte de l’autre, de gens que tu
ne connais pas et qui ont forcément un avis sur ta musique, avoir leur
point de vue, savoir s’ils vont être inspirés ou pas par ma
musique. C’est ça qui est intéressant. C’est assez intime de confier
mes musiques à des auteurs. Je passe beaucoup de temps sur les
mélodies, pour faire en sorte qu’elles soient émouvantes en y incluant
mes références. Je me mets à leur place, y mettre des mots n’est pas
facile pour l’autre. C’est pour ça que j’ai voulu aller chercher des
auteurs avec qui je n’avais jamais travaillé pour avoir un regard neuf
et chanter de nouveaux mots.
De qui s’agit-il ?
Dominique A a écrit trois chansons, Dick Annegarn en a fait deux, Marc Lavoine une, Kent a fait le titre de l’album « L’embellie ». Grand Corps Malade a signé un texte avec Alana Fillipi. Jean Jacques Goldman a écrit le single « C’est dit ».
Et un auteur Italien !
Piero Pelu, l’ancien chanteur de Litfiba.
On va dire que tous ces auteurs ont raconté une histoire qui t’a convenu mais tu leur as quand même indiqué ce que tu voulais dire. Il y a avait déjà des intentions de ta part dans cet album.
C’est peut être l’album le plus viscéral. J’étais chargé d’émotions et je savais où je voulais en venir, ce qui n’est pas toujours le cas. Parfois je fais des mélodies, je me dis on verra bien, on parlera peut être de ça, ou de ça… Si ce n’est de suggérer des thèmes, j’ai essayé d’avoir des entretiens avec les gens, de parler avec eux. Les seuls textes que j’ai mis en musique sont les textes de Dominique A, avec qui j’ai dû parler une heure. Je lui ai raconté ce que je vivais sur le moment, pour qu’il puisse sentir un peu à qui il a affaire. Un mois après j’ai reçu 4-5 textes magnifiques et je les ai mis en musique.
Revenons un peu en détail sur ces auteurs et ce qu’ils ont pu t’apporter. Ils ont une couleur. Tu savais à qui t’adresser, tu connaissais leurs états d’esprit. Prenons Dominique A, tu es allé chercher quoi chez lui ?
Chez Dominique A, je suis allé chercher sa poésie. C’est un artiste qui me touche énormément et qui a une manière de dire les choses avec beaucoup de pudeur et de clarté à la fois, c’est ce que je suis allé chercher dans ses textes. Ce qui me plait est de faire des chansons qui restent lisibles, compréhensibles, mais avec quelque chose de sophistiqué. C’est ça qui me plait, que ce soit à la fois populaire et sophistiqué. Cet album reflète bien la manière dont je conçois la musique, plein de gens d’horizons différents qui se retrouvent sur le même album. C’est comme ça que je conçois la musique. Il y a aussi bien Kent, Dominique A, Jean-Jacques Goldman que Marc Lavoine, qui sont des chanteurs très différents. Finalement, que l’on soit derrière un piano ou le stylo à la main, cela reste des bons auteurs, c’est ça qui m’intéresse chez eux.
Et il faut raconter une histoire dans toutes ces histoires, qui en découle au fur et à mesure des chansons non ?
Oui, c’est bien s’il y a un fil conducteur. Là le fil conducteur était « L’embellie ». J’avais envie de chanter un album lumineux, flamboyant et confortable à écouter. Quand Kent m’a amené le texte « L’embellie », je savais que lui avait envie d’écrire des chansons positives. En écrivant des chansons tristes, on peut vite tomber dans la facilité. Faire des chansons un peu réveillées et optimistes, c’est déjà plus difficile. C’est un bel exercice. Quand il m’a donné ce texte « L’embellie », j’ai tout de suite pensé à appeler l’album « L’embellie ».
Il y a des petits grains de folie, des chansons écrites par Pierre Lapointe, Dick Annegarn. Pour le coup, tu as fait appel à des auteurs très particuliers !
Il y a toujours une forme de poésie chez Dick Annegarn. C’est quelqu’un qui arrive à mettre de la poésie dans les chansons, c’est assez rare. Je l’ai écouté pendant très longtemps. Il y a eu un tribute à Dick Annegarn, avec plusieurs artistes qui chantaient ses chansons. J’avais repris Attila Joszef, qui est une chanson sur un de ses albums qui s’appelle « Approche-toi ». Je crois que la reprise lui a plu et ça nous a rapprochés. Je lui ai demandé s’il voulait bien m’écrire des textes. Il a accepté. Il a une forme de folie et un côté un peu décalé, qui me va bien. Au départ, je suis allé le chercher pour une chanson qui s’appelait Peter Pan. Je voulais parler du syndrome Peter Pan, qui est charmant et pathétique, puisqu’il grandit jamais et laisse tous ses amis derrière lui. Quand je lui ai parlé du thème, il m’a dit « mais qu’est-ce que tu faisais quant tu étais petit ? ». Je lui ai dit que je faisais des conneries. Il m’a dit « Tu volais ? ». « Oui, ça m’est arrivé de voler ». « On va parler d’un voleur alors ». J’aime bien ce jeu de ping pong. Pareil pour la chanson qu’il a faite pour mes filles. J’avais envie d’un souvenir joyeux pour quand elles seront grandes, qu’elles aient un beau souvenir dans l’album de papa. Il m’a dit « Tu sais, je ne sais pas si je vais réussir à écrire pour des enfants… ». Je voulais que ça soit lui, avec en référence des chansons comme « Mireille », « Sacré Géranium », qui pour moi ont un côté ludique et enfantin.
C’est très important, parce que pour la première fois tu as écris un texte !
Oui, j’ai écris un texte sur l’album parce qu’il n’y avait que moi qui puisse écrire celui là, il s’appelle « Je me suis trompé ». Ça nous arrive à tous de nous tromper, ça nous fait avancer. C’est une sorte de colère que j’ai mis dans cette chanson et une fois sorti ça va mieux.
Comment as-tu eu le courage de t’exposer avec cette chanson là ? C’est un état d’urgence ?
Oui, c’est quelque chose qui doit sortir, une question de tripe. La chanson était courte donc pas trop difficile à écrire. S’il avait fallu écrire beaucoup de mots je ne l’aurais pas fait. La chanson dure 2 minutes 30 et tout est dit.
Le premier single, cette chanson écrite par Jean Jacques Goldman, avec cette chanson très personnelle, plantent le décor, la toile de fond de l’album. Quelque part, tu nous fais entrer dans une certaine intimité ?
Oui, la chanson « C’est dit » est une chanson sur l’amitié. Comme plein de gens, c’est très important pour moi. Malgré tout ce qu’on peut réussir dans la vie, le pire de tout est de se retrouver seul. La solitude que l’on n’a pas choisi, c’est ce qu’il y a de pire. Je suis très heureux d’avoir quelques amis, je n’ai pas beaucoup de vrais amis, et faire des diners un peu à l’ancienne, comme Ventura le faisait avec ses potes. J’aime bien faire des pates à mes amis. La chanson et le clip reconstituent bien ma vie.
Puisqu’on est dans ton studio, il y a une console derrière, sans rentrer dans des détails techniques, quand l’inspiration te vient, est-ce que tu as des réflexes, un processus dans lequel tu te mets à chaque fois ?
Je ne compose pas tout le temps en studio, ça
m’arrive souvent en vacances parce que je m’ennuie très vite. J’aime
bien commencer à rêver à mes futurs projets en vacances. Ça peut
m’arriver n’importe où, c’est ce que je sais faire de mieux, la
musique est ma plume à moi, c’est mon stylo. Il faut que je compose pour me sentir bien.
En l’occurrence, pour cet album, est-ce qu’il y a eu un titre déclencheur de la suite ?
Le titre déclencheur de l’album est « La fin de la fin du monde », c’est la chanson qui ouvre l’album, ma préférée. Elle a une espèce de ton, avec ce rythme de tarentelle qui peut donner l’impression que c’est une nouvelle ère pour moi.
Tu disais « Marche héroïque », c’est un peu l’apaisement ?
Oui, il y a un côté apaisant. C’est aussi comme une boule de feu, il y a une urgence dans cette chanson, quelque chose qui avance comme si s’était la fin du monde. En même temps c’est fini, la fin est passée.
Tarentelle Sicilienne ? C’est bien ça ?
Oui, le rythme est complément sicilien. Ça ne s’entend pas parce que les arrangements sont très influencés de Divine Comedy, c’est assez anglo-saxon, mais le rythme est complètement italien.
Tu aimes bien toutes ces histoires musicales épiques, ce côté pop symphonique ?
J’aime de plus en plus ne pas chanter les refrains, c’est ce qui se passe dans cet album, il n’y a pas beaucoup de refrains. Il n’y a que « L’Ombre et la Lumière » dans laquelle il y a un refrain, sinon il n’y en a pas. Je raconte des choses dans les couplets et je lance de la musique dans les refrains.
Pour terminer, il y a ce titre en italien, ce sont un peu les origines qui sont toujours là. On peut imaginer un disque en italien ? Qu’est-ce que ça provoque chez toi ?
Quand on me demande pourquoi je ne chante pas en anglais de temps en temps, je préfère chanter en italien, c’est plus authentique, c’est la langue de mes parents. Ça fait longtemps que j’avais envie de faire ça mais il fallait que ça soit le bon texte, la bonne musique. C’est mon frère qui m’a proposé cette petite pièce, on dirait un mini opéra rock en fait. J’ai essayé pas mal de textes en français et je me suis rendu compte que c’est une musique qui supporte vraiment bien l’italien. C’était donc enfin l’occasion de le faire, de pouvoir chanter en italien, et travailler avec Piero Pelu, avec qui j’avais déjà travaille un peu, qui est le chanteur de Litfiba. Il m’a fait ce texte, qui parle de Dracula, « Il Conte ». Je suis assez fier, j’en ai un peu chié pour l’accent mais je crois que le résultat est chouette. Ça me touche beaucoup de pouvoir chanter dans la langue de mes parents.
Sur cet album, « L’embellie », tu adresses un message à tous ceux qui vont l’écouter dans lequel tu souhaites l’embellie à tout le monde. On te souhaite une belle embellie sur scène, et à très bientôt. Merci.
A très bientôt, merci.
Références :
Propos recueillis par THIERRY BAUMANN pour tele-vision.fr et PTiTBloG
Crédit Photo : Benny Valson
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Par Fleur
LILLE - 6 NOVEMBRE 2007 -
Chronique par Luce
Le concert tant attendu a eu lieu
le 6 novembre dernier, au zenith de Lille. Je me lance pour un petit récit….
Je suis arrivée sur place avec une amie vers 16h20. Il y a déjà pas mal de
monde mais c'est raisonnable. Nous patientons en discutant, en écoutant de
la musique et… en mangeant! Un peu avant 19h les portes s'ouvrent. Nous
pénétrons dans le zenith et nous retrouvons du côté gauche de la scène, dans
la fosse et derrière environ 5 personnes. Nous avons une très belle vue sur
le micro ce qui nous soulage. Mais c'est là que le plus dur commence :
entassés les uns sur les autres, nous mourrons de chaleur et des douleurs
dans les jambes se font sentir… Vite Calo, viens!
La première partie est assurée par Philippe Uminski et a le mérite de me
permettre de me débloquer les genoux (lol). Un bon moment, j'ai apprécié la
musique.
Puis vient l'entre acte. Les techniciens mettent en place le décor de Calo
et bientôt, un rideau métallique circulaire entoure la scène. Ca sent le
début du spectacle…
Les lumières s'éteignent et apparaissent sur ces rideaux métalliques des
pommes. Le ton est donné! Les rideaux s'ouvrent pour laisser place à
Calogero et à ses musiciens qui commencent avec Mélodies en sous sol. De
manière générale Calogero a été très en forme et m'a beaucoup impressionnée!
Voici quelques souvenirs qui me reviennent, quelques moments qui m'ont
marqués :
Game over avec des faisceaux verts qui vont dans tous les sens ; Drôle
d'animal et Danser encore, des chansons que j'aime beaucoup et qui ne m'ont
pas déçues en live ; Hypocondriaque au début de laquelle il explique qu'au
début de sa carrière, avant de monter sur scène, il se sentait mal et allait
voir le médecin qui lui disait “Vous n'avez rien, changez de métier! Ca fera
50 euros!…” Ca m'a bien fait rire, tout comme la vidéo qui est diffusée
derrière lui à ce moment et où on le voit torse nu en train de hurler et de
se secouer dans tous les sens : à voir absolument!!! ; Yalla et En
apesanteur où il fait beaucoup participer le public, et je peux dire que
c'est impressionnant de voir un zenith qui chante en chœur ; Poupée de cire
poupée de son, une reprise décalée qui donne quelque chose de génial, un
grand moment qui vaut Du côté de chez Swann ; Le saut de l'ange, Pomme C et
Face à la mer dont les versions live sont des vraies tueries (j'adore les
arrangements, et notamment la partie piano du Saut de l'ange) et sur
lesquelles je me suis bien défoulées!
Le concert aurait du se terminer avec Face à la mer mais c'était sans
compter sur le public Lillois qui en a redemandé. Calo a donc demandé une
guitare. Là il nous dit “Bon, ce n’était pas prévu, je ne sais pas quoi
jouer!…” Et puis il se décide pour un Pomme C en acoustique et en duo avec
nous. D'ailleurs c'était assez drôle parce qu'on ne durait jamais assez
longtemps sur le “virtuel” et il devait nous reprendre à chaque fois!
Fin du concert. Calo s'en va. Nous achetons le programme de la tournée puis
prenons le chemin du retour. J'espère que je le reverrai bientôt sur scène…
BERCY - 21 DECEMBRE 2007 -
Chronique par Joyce
Calo: une merveille!
Alors, déjà, avec une impatience folle, comme je vis à Dakar, j'ai pris
l'avion pour voir Ma star! hé oui, c'est peu être fou, mais je n'ai même pas
passé Noël avec ma famille pour le voir à Bercy..
Debout a 9h du matin, j'étais excitée comme une puce, et pire encore! je
vais réveillé mon frère et son ami (chez qui on dormait), leur prépare leur
petits déjeuné et tout le tralala:) je n'ai jamais étais aussi serviable je
pence! tout ça pour qu'ils fassent vite! donc on prend le petit déj, et puis
direction Bercy!
On n'arrive, on ne voit personne, il était midi peu être, sa ma surpris
d'ailleurs, donc je vais voir les gardiens et dis à l'un d'entre eux;
"bonjour monsieur, dites moi, c'est normal qu'il n'y est personne encore?"
il répond "vous êtes la pour quoi?" j'lui dis, "pour voir calogero!!", il
m'dis" Pardon? Calogero? à cette heure ci vous venez? vous l'avez pris pour
Michael Jackson ou Johnny halliday ou quoi?" puis il commence à rire ( mon
frère était bien content aussi), et donc j'lui dis, "mais c'est calogero
c'est pas rien!" je me suis un peu enflammée quoi, et puis je suis partie".
C'est alors que l'ami à mon frère nous dit qu'on aille déjeuné au resto en
attendant ( le resto juste en face, Le spectacle ou je sais plus trop quoi),
en partant on voit un type qui faisait parti du Staff de Calo, c'est un
détail mais ça ma rassurée:p
On termine déjeuné puis vers 13h30 je sors et je vois déjà une file de 40
personne à peu près devant moi! j'ai couru comme une folle! Et c'est partit
pour l'attente.. il faisait -4°C. Je peux vous dire, que venant d'Afrique,
poiroté 6h à cette température, c'est loin d'être évident. Je ne sentais
plus mes jambes, plus rien de mon corps.
A 18h30, ils ouvrent les portent (Dieu merci), on court comme des fous, et
je rencontre trois demoiselle très gentilles d'un vingtaine d'années, qui me
disent de les suivre parce qu'elles ont fait presque tous les concerts de
Calo et donc, connaissent les places adéquates pour s'éclater. Donc on
rentre, on se met tout devant, à droite, et puis j'achète des souvenirs
(collier, porte clef etc..).
Vers 20h30 on entend Calo "Bonsoir à tous, c'est Calo, je voudrais que vous
encouragiez comme il se doit celui que vous allez accueillir, un ami, un
excellent musicien: Philip Uminski" (et tout le monde applaudit). Puis tout
s éteint, et on entend "1,2...1,2,3 go" et pas mélodie en sous sol! Le
rideaux de Pomme commence à s'ouvrir, j'aperçois Calo, il s'approche avec sa
guitare, et je commence à pleurer.. mon frère même en me voyant s'y mets!
c'étais tell'ment impossible pour moi du Sénégal tell'ment un rêve, que c
parti tout seul! Même les trois fille que j'avais rencontré me
consolaient..Bref vite fait, ça allait mieux, vu l'ambiance! j'étais comme
un bébé, je sautais, dansais, chantais, et tout c'qui va avec.. il était
même pas à 5mètres, je peux vous dire que j'en ai profité comme il se doit:)
avant la fin de la première partie, je lui est envoyé un sachet avec des
peluches etc. dedans, ça a atterri juste à ces pied:p je sais pas si c'étais
pour moi mais après, il a fait un "bisou" de loin, et sur la vidéo, c'est
moi qu'il regardait..pour rêver je me dis que c'était pour moi:p
Enfin, voilà en gros, si je rentre dans les détails j'en finirais pas.. ce
qui est sûr, c'est qu'il m'a convaincu, et 100000 fois plus qu'avant, je
l'aime encore plus, il me fait frissonné encore plus, pleuré encore plus..et
tout plus qu'avant! Je l'aime trop un point c'est tout:) c'est lui, C'est
Calo, celui qui me met "en apesanteur"...
CHERIE FM LIVE - 28 AVRIL 2008 -
Chronique par Emmanuelle
Je suis arrivée au Théâtre
Sébastopol peu avant l'ouverture des portes, en pensant bien aux autres fans
sous la pluie quand moi j'étais à l’abri dans ma voiture pour chercher à me
garer !
Une fois dans la salle, dur dur de trouver encore des bonnes places, nous
étions en bas mais assez loin de la scène. Mais bon...concert gratuit, nous
sommes privilégiés d'avoir pu y assister donc on ne va quand même pas se
plaindre !
Dès que j'arrive, je remarque l'ambiance de folie qu'il règne dans le
théâtre, c'est exceptionnel ! L'animateur nous fait faire des essais de
direct pour voir si on est chaud...autant pour Roch Voisine je me souviens
qu'il nous l'avait fait faire 5 fois, autant là une fois aura suffit !
Calo arrive, et là c'est que du bonheur...je me réjouis de le retrouver sur
scène, en acoustique...on lit sur son visage qu'il est hyper fier de cet
accueil du public, et qu'il passe un bon moment et ça, ça fait plaisir, car
nous aussi on passe un bon moment
Calo accompagné de Medhi, Christophe et Michel !
Calo a fait plein de beaux effets de voix, j'ai vraiment adoré...
Il a commencé avec "Pomme C".
Je ne me souviens plus de l'ordre des chansons, j’ai profité du moment sans
prendre de notes ! (rires)
Mon moment favori...je l'attendais avec impatience et je n'ai pas été
déçue...YALLA ! C'est toujours un vrai moment de communion avec le public et
je trouve ça à chaque fois super joli...puis cette chanson je l'adore, c'est
l'une de mes préférées de son répertoire !
J'ai fait râler les gens derrière moi car je n'arrêtais pas de me lever pour
taper des mains et chanter, mais je m'en fous ! Au concert de Calo, it's not
possibeul de rester assis you know !!!
"Danser encore"...grand moment...de fou rire ! Je n’ai jamais vu ça ! Calo
chante « dans le lit j’ai de la place pour deux », et là, une fille crie "j'arriiiiiiiiiiiiiive" !
Ça a complètement scotché Calo et Medhi, ils étaient complètement pétés de
rire !
Arrive le moment de l'interview...et là je commence à m'inquiéter...Pauvre
Calo...lui qui n'aime pas ça, je me dis : "comment va t-il faire pour parler
devant autant de personnes ???"
Il n'est pas très bavard, et pas à l'aise, mais comme d'habitude, ça fait
rire ! L'animateur dit : "vous ne m'aidez pas beaucoup !" car à chaque
question il n'a jamais de réponses !
J'ai retenu de cette interview :
- qu'il trouve très ennuyant de parler d'un album, qu'un album ça s'écoute,
ça ne se raconte pas (boum dans la tête de l'animateur qui voulait en savoir
plus)
- que s'il n'avait pas été chanteur, Calo aurait été un Beatles (rien que ça
!)
- que s'il était un rideau de douche il serait celui de Scarlett Johansson
- que s'il devait être réincarné...et la réponse fut longue à venir...ce
serait en Rocco Siffredi !
- que sa plus grosse injure c'est : « sa mère »
- que les personnes qu'il admire le plus sont ces filles
- que Zazie s'était bien vengé sur "me dit elle" en lui faisant dire des
choses très culpabilisantes pour un homme !
Et puis...bah je crois qu'on arrive au bout j'ai retenu pas mal de choses
déjà ! Il n'a rien voulu dire sur son nouvel album, si ce n'est qu'il y
aurait cette fois plusieurs auteurs ! Et il n'a rien voulu dire sur ses
pâtes aux aubergines non plus, c'est sa recette et il ne la dévoile pas !
Ensuite au piano pour le magnifique "si seulement je pouvais lui
manquer"...juste une merveille...
Puis il s'en va…et nous laisse des étoiles plein les yeux !!!
L'EUROPEEN - 26 OCTOBRE 2007 -
Chronique par Emmanuelle
Bon…je vais essayer de faire un récit…mais je suis ressortie de ce concert avec
tellement d’émotions en moi, et tellement de petites étoiles dans les yeux, que
j’avoue avoir du mal à écrire à ce sujet pour l’instant…mais voici mes premières
impressions à chaud…
J’arrive à 17h sur Paris avec mon copain…grosse émotion en arrivant devant l’Européen…je
me rend compte, enfin…de ce que je vais vivre…Je vois les lettres magiques
devant la salle, « C A L O G E R O »…
On prend place dans la file…peu de personnes sont déjà là, c’est sûr, nous
serons donc très bien placés… A 19H15 les portes ouvrent…ça y est, on y est…on
rentre, on arrive dans cette salle, direct dans la fosse, deuxième rang ! GÉNIAL
!
On aperçoit des petites têtes connues, Philippe Uminski (réalisateur de « Pomme
C » mais surtout artiste exceptionnel !!)
Puis, à 20h15, ils arrivent…Calo, Chris, Michel, Olivier et Medhi…calo dit «
bonsoir l’européeeeen, on y va ? » ! La réponse ne tarde pas, on hurle «
ouaiiiiiiis » et ça décolle…sur « Mélodies en sous sol » !
Le son est géant, ça sonne comme dans un zénith mais dans une salle minuscule,
c’est extra !!!
La set-list :
- Mélodie en sous-sol
- Le plus beau jour
- Game-over (excellent, avec des lumières style boîte de nuit, les riff des
guitares…l’éclate totale ! Moi qui n’accrochait pas trop au titre sur l’album,
changement total d’opinion, je l’ai redécouvert !)
Puis il nous dit à quel point nous lui avons manqué, que ça lui fait du bien de
nous revoir ! Là une fille lui crie « je t’aimeeeeeeee » et il dit « merci ! Tu
peux me le dire encore et toujours, et plus je vieillirais, plus j’apprécierais
! »
- Prendre racine (toujours aussi intense !)
Puis une grande surprise…on l’attendait au tournant, il nous a écouté, le titre
inédit « les Electrochocs » faisait partie de la set list ! Il est transcendé
après le morceau, avec cette chanson il se surpasse vraiment musicalement…un
moment incroyable !
Ensuite il passe au piano pour « Drôle d'animal » (en nous disant qu’à chaque
fois qu’il passe au piano à l’européen les gens ne le voit plus car le piano est
excentré vu la taille de la scène, il dit « c’est bon, tout le monde me voit ? »
Et puis il ajoute qu’avec cet européen et les moyens qu’ils avaient maintenant
ils avaient essayé de le mettre plus en hauteur, mais que bon, finalement ça
revenait au même)
Deuxième grande surprise… "Six milliards de personnes »…si on laisse « Pomme C »
se dérouler jusque la fin, on entend une jolie musique en bonus…et bien ce bonus
n’est pas qu’une mélodie, c’est une chanson écrite par Zazie, un inédit…une
chanson vraiment magnifique, je regrette qu’elle ne soit pas sur l’album !
Toujours au piano, « Si seulement je pouvais lui manquer »…moment toujours
magique, avec toute la salle qui reprend en chœur la chanson…c’est trop beau à
entendre !
Il reprend ensuite sa basse pour « Un jour parfait » (alors là c’est la folie
dans la fosse, parce que ça rappelle à tout le monde le début des concerts de la
tournée précédente)
Puis il nous parle de l’eurovision…en expliquant que malgré cette réputation de
« France, two points », en 1965, Luxembourg rimait avec Gainsbourg…et que donc,
lorsque l’on a du talent, on peut tout faire, même l’eurovision…et là…ça décolle
pour une reprise très rock n’roll de « Poupée de cire, poupée de son » !
Excellente reprise, aussi surprenante que « Du côté de chez Swann » sur la
tournée précédente !!
Puis il nous reparle encore, d’ailleurs il dit qu’il parle parce que c’est
l’européen, mais que dans les zéniths et les Bercy il parlera moins donc qu’il
en profite. Il nous raconte qu’avant chaque tournée il a des douleurs qui lui
arrivent, des crises d’angoisse…que plus jeune quand il faisait des crises
d’angoisses pour son avenir incertain dans la musique, il appelait toujours SOS
médecin et qu’on lui disait qu’il n’avait rien…et il enchaîne avec, bien sûr :
Hypocondriaque (magique en concert, tout comme « Game over » elle me plait
beaucoup plus en live que sur l’album, j’ai adoré et je la redécouvre totalement
!)
Puis, il s’installe tout devant la scène, avec seulement son micro et entame : «
Tien an Men », suivi de « Yalla » (encore une fois, c’est trop beau quand le
public chante comme ça !!!)
Ensuite on se croirait en boîte sur le titre « Le saut de l'ange » c’est
excellent !!!
Puis, « Suis-je assez clair », toute la fanzone sort les petites pancartes en
pomme préparées avec amouuur (ce sont des pommes avec marqués d'où l'on vient,
du nord, du sud, de l'est ou de l'ouest) Il est tellement perturbé de voir les
pancartes qu’il en oublie ses paroles…A cause de nous, bravo les fans !
Ensuite, la chanson pour les femmes, celle que nous attendons toutes
mesdemoiselles et mesdames : « Me dit-elle » !
Puis, un départ raté sur « Aussi libre que moi »…Il stoppe puis dit que
l’européen ça sert à ça, on sera les seuls à avoir des petits bouts de chansons
comme ça, le début des chanson loupées ! puis il dit que cependant, Paul Mc
Cartney lui aussi il se plante souvent, et au même endroit ! Et là il nous offre
quelques mesures de Penny Lane en se ravisant et en disant « non, c’est pas
celle là » et là nous avons droit à un couplet entier de "Back in USSR". En nous
disant « Je vais vous montrer où il se plante tout le temps » Moi qui adore les
Beatles je suis ravie et je me demande d’ailleurs à quand une reprise entière !!
Il reprend ensuite en recommençant "Aussi libre que moi". Tellement surpris de
l’accueil du public pour la chanson qu’il nous laisse chanter, moi je trouve
qu’on se démerde vraiment bien, ça sent l’entraînement et la préparation de la
tournée, on est prêt nous !
Face à la mer, encore une fois, j’adore cette version solo de la chanson,
j’adoooore ! Puis les bras qui se lèvent de gauche à droite…rah la la quelle
ambiance ! Il profite de la fin de cette chanson pour remercier les musiciens et
la technique !
Bien sûr, on le rappelle…on va quand même pas le laisser partir comme ça après
un show aussi exceptionnel !
Les musiciens reviennent, Calo aussi…et c’est parti pour « Pomme C », suivi d’ «
En apesanteur »…d’ailleurs à ce sujet il dira « C’est bon, je suis rassuré mon
public est toujours là », faut dire que ça braille dans l’européen
Tout le monde hurle après ça « Une autre ,une autre »…chose faite, ne restent
plus sur la scène que Calo et Chris pour le duo magique…Calo au piano et
Christophe au Santoor (le Santoor qui est un instrument iranien qui vient d’Iran
! Selon Calo) : Danser encore. Magique…le silence se fait dans la salle pour
laisser place à ses deux grands artistes…
Et c’est la fin…d’une soirée magique et inoubliable…Calo file retrouver sa
copine Zazie au zénith de paris le temps d’un duo…moi je reste avec des rêves
plein la tête, d’une soirée exceptionnelle où je me suis éclatée comme jamais !
Je ne me suis jamais autant trémoussée à un concert
Bref une soirée riche en émotions…
Encore une fois, merci Calo… (Pas besoin de dédicaces, ou de photo avec cet
artiste...il donne tout par sa musique...bref...je vais souler encore plus mon
entourage avec lui)
La Cigale 28 & 29 avril 2009
L'attente se passe très bien, l'ouverture des
portes aussi malgré les quelques personnes qui tentent de passer devant
tout le monde en se rajoutant ni vu ni connu sur le cote.
Les vigiles nous font rentrer 10 par 10 et hop direction la fosse, deuxième rang. Parfait !
Pas
de première partie, mais la salle est déjà brulante. Les deux
banderoles sont accrochées chacune d un cote des balcons. P.Nègre,
Zazie, Stan ou encore J.Zenatti sont parmis les VIP. J'imagine l
impression qu ils ont du avoir de la haut quand la fosse est au bord de
l explosion
Intro, pas Ennio, surprise un peu par cette
musique que je ne trouve pas aux premières abords aussi ennivrante que
The Wilde Horde.
Calo arrive, la cigale va chanter sous un nuage de
ballons jaunes qui éclateront à la fin de la première chanson comme un
feu d artifice digne de ce grand artiste ...
9 chansons de l'album, pas de reprise et les singles sont repris.
L'embellie
en ouverture, je trouve qu elle est sacrifiée à cette place et j espère
qu'elle ne sera pas en premier sur la tournée. On entend pas la montée
en puissance c est dommage
La bourgeoisie des sensations, mon énooooorme coup de coeur, que je maintiens
Le
duo avec GCM, un ptit bijou, et surtout l'émotion de Calo sur je me
suis trompé, où le public chante pour lui les deux dernières phrases,
un très très grand moment
Coté reprise des single, en
apesanteur, aussi libre et prendre racine sont incontournable. J avais
peur de réentendre une énième fois si seulement en piano voix, au point
d avoir peur d en être dégoutée et là, bing le choc, version rock, calo
qui se prend dans ses bras et se balance, j ai fondu en larmes tellement
j'étais dans la chanson.
redécouverte de face à la mer, meme si j
aimerais bien qu elle passe un peu a la trappe au profit des chansons
du premier album (prendre l air ou devant toi)
En gros, des
arrangements vraiment sublimes qui laissent présager une bonne tournée,
une tres bonne tournée meme. Du rock en veux tu en voilà, nikel !
Point
négatif : une set list un peu courte qui pourra etre rallongée,
J'attends que j aurais bien aimé entendre (j espere pour la tournée
acoustique) et des chansons du premier album
Cotés zicos :
Christophe
: la polyvalence meme ! de la basse au santoor sans oublier la
batterie, il est sur tous les fronts. ca m a quelque peu perturbé
j'avais l impression qu aucun zicos n avait de place attribuée.
Changement de cote pour la baterie qui vire à gauche
Mehdi bah c est mehdi quoi, un peu trop loin de la scène et je ne le vois pas jouer.
Magnus : je suis faaaaaan il est excellent et on voit qu il prend du plaisir à etre là
Pierre
: cote droit de la scène j ai pas vraiment pu le voir à l oeuvre. En
tout cas, j ai eu de très bons echos et il prend également beaucoup de
plaisir à jouer et tres complice avec le public
Un bon démarrage même après 3 concerts. besoin encore de prendre des marques mais c est tout à fait normal.
Mention
spéciale aux choeurs du public, ce n était pas une présentation de l
album, on connaissait les paroles par coeur, en osmose avec la voix de
Calo qui est de plus en plus posée, belle et magique, puissante et
fragile comme je l'aime. Il me fait voyager à chaque fois
Mention
spéciale à la Fanzone que je remercie pour l organisation des surprises
et pour l ambiance qu on a mis avec tout le public. Je ne pourrais pas
faire un concert sans mes copains copines. Des bises et des papotages à n en plus finir pendant les 2 attentes.
Et enfin mention spéciale à mes oreilles pour ce qu elles se sont pris, à mes yeux aussi pour les étoiles que j ai pu avoir.
Tout ça grâce à ce sacré bonhomme dont je suis fière de suivre et la
carrière et que j ai plus que hâte de retrouver sur les routes de France, pour une belle et longue aventure.
Interview : Marc UYTTERHAEGHE Telekila
Sur « Tu verras », vous faites un duo
avec Calogero. Comment cela s'est-il présenté ?Au départ, je devais la
chanter avec un chanteur brésilien. Mais j'ai trouvé que cela faisait
cliché... Je trouve Calo très talentueux. Il m'a prévenu que, quand je
l'entendrai chanter, il la chantait comme une fille. Je lui ai répondu
que je chantais comme un mec et qu'on fera la paire... Et voilà. On
revient à La mutation...
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Il y a
des passions qui ne s'expliquent pas. Certaines peuvent paraître
incongrues. D'autres sont l'évidence même. Quand Maurane clame son
amour du regretté Nougaro, cela n'étonne personne. Tout semble
rapprocher le bouillant poète toulousain de la chanteuse bruxelloise.
Et pourtant. Entre eux, tout ne fut pas un long fleuve tranquille. Mais
l'amitié et l'admiration réciproques furent plus fortes que tout.
Aujourd'hui, Maurane nous livre un disque d'hommage au chanteur disparu
voici cinq ans déjà. Nougaro ou l'espérance en l'homme va très
certainement bercer votre rentrée. Rencontre avec la chanteuse à son
domicile bruxellois, juste un peu avant les vacances...
Comment est né ce projet d'album-hommage ?
C'est Hélène Nougaro, sa femme, qui y a pensé. Elle savait qu'on était très amis. Si elle me le demande, cela ne se refuse pas. Quand il est décédé, je n'ai pas voulu le faire, car je n'avais pas envie de réaliser un album nécrologie. Je voulais que ça sente le bonheur. Il a aussi été question que je le fasse de son vivant... On en avait parlé... Mais il faut croire que c'est maintenant le bon moment.
Cela a été facile de se plonger dans le répertoire de Claude Nougaro ?
Cela a été l'album du bonheur, mais aussi de l'émotion. Cela m'a replongé dans des atmosphères « nougaresques ». J'ai pleuré, j'ai ri, je suis passée par toutes les émotions. Je suis tatouée par son répertoire. Et pourtant, entre vous et Nougaro, cela n'avait pas bien commencé...(Elle sourit). Je me suis fait jeter, plusieurs fois en plus. Et bien violemment. Mais bon, il faut dire, j'étais chiante, je ne voulais pas le lâcher... En plus, j'étais culottée...
Comment avez-vous réussi à l'approcher, finalement ?
Grâce à mon père, qui lui a remis en mains propres la même cassette à Verviers. Mon pauvre papa, qui était si pudique... Il a promis qu'il allait l'écouter, et il a tenu parole. Il m'a écrit une longue lettre pleine de critiques, mais super-positive.Elles étaient justifiées ?Bien sûr. Ce que j'écrivais à l'époque n'était vraiment pas terrible. Certains s'écoutent parler, moi je m'écoutais écrire... J'utilisais des mots comme « molester »... (Elle prend un air tragique). « Je suis molestée par le vent, sur ma pierre de granit... » Cela ne voulait rien dire. C'était esthétisant, bourré d'afféterie. Lui, il appelait ça « tarabiscotage complaisant ». Il y est allé...
Cela ne vous a pas découragée...
Au contraire. J'avais tellement confiance en lui, en son talent... Pour moi, c'était l'homme de goût par excellence.
Pourquoi lui plus qu'un autre (ou une autre) ?
Nougaro, le déclic a eu lieu devant une émission de télé, du haut de mes dix ou onze ans, et il chantait La mutation, chanson qui parle d'un homme qui devient femme et d'une femme qui devient homme. J'ai été happée par ce petit bonhomme qui débarque et qui chante cette chanson étrange. Cela m'a troublée.
Venons-en à l'album. Comment s'est passée la sélection des chansons ?
J'ai pensé à des chansons que j'avais vraiment envie de chanter... Il y en avait d'autres, comme Brésilien, L'amour sorcier ... Elles ont sauté, parce qu'on ne peut pas tout faire. Mais quand son épouse a reçu ma liste, elle a été ravie. On y retrouve une chanson inédite, « L'espérance en l'homme », qui donne son titre à l'album, et que vous auriez dû chanter avec lui...On devait la chanter en duo. Mais on n'a pas eu le temps, il est parti avant... Ce qui est curieux, c'est qu'il avait dit à Hélène qu'il avait eu l'impression que je ne l'aimais pas. Je devais sans doute être émue en l'écoutant... J'ai beaucoup regretté. Et quand je l'ai chantée en studio, j'ai eu les boules quelques fois...
Il n'y a donc pas eu de problème pour le choix des autres titres ?
La seule histoire qu'il y a eue, c'est quand Alain Artaud de chez Polydor a voulu que je reprenne Nougayork . Je lui ai dit que ce n'était pas possible, que c'était le bras d'honneur de Claude à sa maison de disques qui l'avait mis dehors, c'était sa vengeance... Lui-même en avait marre de la chanter. C'était un défoulement de sa part...
Cette chanson lui a tout de même permis de toucher un nouveau public dans les années 80...
Oui, mais, à mon avis, il n'a jamais eu la reconnaissance qu'il aurait méritée, comme un Gainsbourg ou un Ferré. Claude n'a jamais été mis dans le même panier. Il aurait dû être dix fois plus populaireP
Parmi tout son répertoire, y a-t-il une chanson qui vous plaît plus que toutes les autres ?
Le choix est peut-être difficile...Non, pas du tout, il y en a une. C'est une chanson que peu de personnes connaissent, cela s'appelle La Danse. Je suis depuis quelques années déjà dans une période flamenco, Vicente Amigo, Paco De Lucia, Louis Winsberg... J'adore ça. Claude voulait être danseur quand il était petit. Et moi j'ai fait aussi beaucoup de danse. Même de la danse classique: « Rentre ton ventre ! », me criait une dame munie d'un bâton... C'est une période horrible. Après j'ai fait du jazz, de l'afro-jazz... Claude dansait sur scène, comme un Africain d'ailleurs...
Comment cela s'est passé en studio ? Quand on écoute votre album, on ressent un grand respect pour le son des années 60 et 70...
Ça, c'est surtout le travail de Fred Pallem. C'est un jeune mec de 35 ans qui est obsédé par les sons des années 60 et 70. Et cela va bien à Nougaro. Il m'a été présenté par le réalisateur de l'album, Alain Cluzot. Et puis il y a eu aussi Les Primitifs du Futur, que je ne connaissais pas, qui ont fait une version plus java que jazz du Jazz et la java ... C'est très cinématographique. Ce qui correspond à l'univers de Claude, qui est rempli d'images.
Qu'est-ce qu'une bonne reprise pour vous ?
e pense qu'il faut être respectueux et simple. Nougaro, c'est tellement riche que cela ne sert à rien d'en rajouter. Ses textes sont tellement élaborés qu'il faut faire gaffe à l'articulation, à la justesse... J'y ai mis un peu de ma féminité, mais j'ai surtout essayé de penser qu'il était à mes côtés en studio. J'avais envie qu'il soit fier de cet album.
Il y a une difficulté à chanter Nougaro ?
Ce n'est pas évident. Même une chanson comme Rimes, qui a l'air de couler de source, c'est difficile à choper, c'est un tempo particulier... C'est un peu comme Michel Berger. Cela a l'air simple, mais cela ne l'est pas.
À la fin de « Bidonville », vous devez monter assez haut d'ailleurs...
Là, j'avais Richard Cross. Ces notes, je n'y arrivais pas. Richard, c'est le professeur de yoga de la voix...
Maurane prend des cours de chant ?
(sourire) Je commence à prendre des cours de chant. Et ça me ravi. Parce que ce n'est pas des cours de chant traditionnel. C'est plus proche du yoga et c'est passionnant.
Sur « Tu verras », vous faites un duo avec Calogero. Comment cela s'est-il présenté ?
Au départ, je devais la chanter avec un chanteur brésilien. Mais j'ai trouvé que cela faisait cliché... Je trouve Calo très talentueux. Il m'a prévenu que, quand je l'entendrai chanter, il la chantait comme une fille. Je lui ai répondu que je chantais comme un mec et qu'on fera la paire... Et voilà. On revient à La mutation...
Comment Hélène, la femme de Claude, a-t-elle trouvé l'album...Elle l'aime beaucoup. Elle a été émue... Elle a redécouvert une chanson comme Allée des brouillards. Elle est venue en studio, nous sommes allées manger ensemble... Cela m'a fait du bien.
Une tournée est annoncée. Vous pouvez nous en parler ?On va démarrer fin septembre pour un mois. Après, au mois d'octobre, j'ai du travail puisque je suis marraine de l'association Make a wish, et qu'il y a un spectacle à préparer. Ensuite, ce sont les fêtes, puis les Restos du coeur. Donc, je reprends la tournée Nougaro fin février. Puis on va enchaîner avec les festivals d'été, jusqu'à ce que les gens en aient marre de voir ma tronche (rires).
Et vous, vous n'en aurez pas marre de chanter Nougaro ?
Oh, je ne crois pas. Si j'en ai marre, j'arrêterai... De toute façon, je suis déjà en train de préparer un nouvel album (NDLR : lire encadré). Pour le moment, ma vie est une aventure faite de multiples choses...
Maurane, « Nougaro ou l'espérance en l'homme », Universal.